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Friday, 24 April 2009 |
 Les anciens outsiders se rebellent ! Akopian est déjà au milieu du peloton et essaie d’avancer. Eljanov remporte sa deuxième partie consécutive, avec les Noirs – contre Kamsky, qui a clairement perdu de son punch. Gelfand réalise finalement une solide performance en battant brillement Kasimdzhanov.
Quant aux leaders, Grischuk sauve un demi-point dans un effort héroïque face à Karjakin et Aronian conserve la tête.
Kamsky-Eljanov
Une autre partie dépourvue de succès pour Kamsky. Il est soit trop fatigué à moins qu’il ne se soit pas remis de la défaite de la ronde précédente.
Dans une partie calme et manoeuvrante Gata a mis une sérieuse pression sur la position de son adversaire, mais a choisi le mauvais moment pour commencer l’attaque. Il a certainement vu le simple 31.Rab1, qui conservait l’avantage, cependant, à la place, l’Américain force les choses avec 31.Bxc5?!, manquant l’inattendu 35…Nd4! L’idée avec une fourchette en e2 l’a apparemment surpris, et la situation changea rapidement pour la faveur des Noirs. Clairement déçu, Kamsky fut incapable de se défendre avec ténacité.
Eljanov montre qu’il est un chasseur expérimenté – patient et mortel quand le moment est juste.
 Kasimdzhanov-Gelfand
La lutte épique prouve que Gelfand est de retour ! Dans le Gambit Anti-Moscou de la Salve, l’Israélien crée une excellente nouvelle mise en place commençant par 9…Nbd7!? Les Noirs sacrifient le Pion c6, mais obtiennent deux tempi pour le développement, ce qui leur permet d’obtenir un jeu égal et prendre part à la lutte pour le centre.
Kasimdzhanov accepte le challenge, et choisit les continuations de principe les plus agressives. Cependant, la lutte n’était pas égale. Gelfand suit son analyse de la maison, obtient un avantage décent et le convertit de manière très brutale (22…f5!, 26…c3!). Le jeu des Blancs ne pourrait être amélioré qu’après une analyse très sérieuse, donc tout ce que je peux faire pour l’instant est mettre les points d’exclamation à la plupart des coups de Gelfand …
 Aronian-Svidler
La partie fut décidée dans l’ouverture (Slave Chebanenko). Avec 11…exd4! Svidler améliore sa partie contre Alekseev. Malgré le fait d’être arrivé à Nalchik sans une seconde, Peter trouve le temps de faire bouger la théorie d’ouverture, tout en marquant quelques points.
Aronian fut incapable de venir avec quelque chose de sérieux (son 13.g3 est tout sauf ambitieux), et les Noirs obtiennent un excellent jeu. Leurs Cavaliers sont excellemment bien placés dans le centre, n’étant pas inférieurs aux Fous Blancs. Après des manœuvres et échanges logiques les joueurs s’accordent pour la nulle dans une finale égale avec des Fous de couleur opposée.
Leko-Bacrot
Dans une Défense de l’Ouest Indienne, les Noirs se défendent selon le schéma classique, et puis lancent une contre attaque couronnée de succès. Le plan avec e6-e5 et Nb8-c6-d4 est connu depuis de nombreuses années. La facilité avec laquelle Bacrot l’a réalisé est surprenante ! L’ordinateur montre sa nouveauté 15…e5! en une seconde. Je ne suis pas sûr de ce qu’a manqué Leko dans sa préparation.
Dans la position finale la lutte autour de la case d5 (les Blancs voulaient placer leur Tour là, alors que l’adversaire objecta) conduit à une nulle par répétition de coups.
 Mamedyarov-Ivanchuk
Une partie très intense.
Ivanchuk projette une nouvelle idée d’ouverture (11…Na5!?) dans une ligne pointue bien connue (Gruenfeld). Il abandonne un Pion central, mais ce fut un cadeau. Les Blancs acceptent le sacrifice et doivent utiliser toute leur créativité pour survivre. La foule admire un nombre de ruses tactiques des deux joueurs. Par exemple, tout le monde fut surpris par 15.Bf3! avec l’idée e2-e4. Les Blancs se débarrassent d’un mauvais clouage, mais n’ont pas d’avantage.
Les simplifications qui s’ensuivent ne pouvaient pas altérer l’évaluation de la position comme étant égale. Les Grands Maîtres arrêtent les frais dans une finale sujette indéniablement à la nulle.
 Akopian-Alekseev
Dans une ligne à la mode du Gambit Dame les Blancs saisissent un Pion et réussissent à placer leurs pièces activement. Les Noirs regagnent le matériel seulement en affaiblissant leur flanc Roi (15…g5!?). Akopian, réalisant qu’il doit jouer très énergiquement, effectue un coup spectaculaire 19.c4. Sans vouloir essayer de critiquer son choix, je suggérerais un coup intermédiaire: 19.Rad1!, avec l’intention de 19…h5, 20.f3 Rxe3 21.Nb5! avec une forte initiative.
Le coup écrit permet aux Noirs de centraliser toutes leurs pièces. Alekseev réussit à amener son Cavalier en d3 et à le fortifier là. Les Blancs initient des échanges par 32.Bxc5, qui conduisent seulement à une finale égale, dans laquelle les Noirs forcent le perpétuel.
 Karjakin-Grischuk
Les deux joueurs sont fans de la Sicilienne Najdorf, et dans cette partie ils continuent à explorer leur lignes favorites. A mon avis, les Noirs résolvent avec succès les problèmes d’ouverture. 15…g4! révèle que l’attaque des Blancs est coincée. Karjakin fait un choix correct pour entrer dans une finale compliquée. Les Noirs ont quelques faiblesses de Pions à l’aile Roi, et la paire de Fous des Blancs est une force à faire avec.
Grischuk rejette l’actif 21…d4, ce qui est probablement incorrect. Le contre-jeu des pièces actives lui aurait donné un jeu égal, alors qu’après l’échange des Fous il doit se défendre passivement. La situation des Noirs se péjore lorsque le Roi de l’adversaire arrive en f4. Au lieu de 42.b4 les Blancs avaient le bien plus fort 42.a4!, mettant à rude épreuve la défense des Noirs. Karjakin manque sa chance, mais continue de mettre de la pression. Grischuk serré avec le temps, comme d’habitude, réussit cette fois à tenir, utilisant l’imprécision de son adversaire : Sergey manque le raffiné 62.Ra6!, qui aurait pu lui donner un grand avantage. Après le doux 62.Ke4 les Noirs améliorent la situation et survivent.
Parties résumées par GM Sergey Shipov
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