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Faik Gasanov: les échecs ont besoin d'un soutien gouvernemental pour être populaire
Saturday, 25 April 2009
250409_gasanov.jpgEntretien exclusif avec Faik Gasanov, l’un des représentants de l’ancienne génération des échecs, Vice-Président de la Fédération des Echecs d’Azerbaïdjan, Arbitre International, Adjoint du Chef arbitre dans cette 4ème étape du Grand Prix FIDE.

Depuis combien d’années officiez-vous en tant qu’arbitre dans des tournois d’échecs ? Pouvez-vous nous faire part de vos meilleurs moments ainsi que vos souvenirs les plus mémorables ?

J’arbitre des tournois depuis quarante ans déjà. Le premier tournoi international que j’ai arbitré se déroulait à Bakou en 1964. J’ai aussi arbitré des compétitions sportives pour des personnes de l’URSS. Cela fait environ trente ans que je suis arbitre international, depuis 1980. J’ai officié dans des Championnats du Monde Individuel et par Equipe, des Championnats Européens, des Olympiades. J’ai également arbitré le tournoi de Linares durant 20 ans et officié en tant que Chef Arbitre lors de la première étape du Grand Prix FIDE de Bakou.

Quelle est la différence entre une compétition Grand Prix FIDE et un tournoi traditionnel toutes rondes ?


La différence est qu’ici il y a une sélection officielle pour le Championnat du Monde. Et des super tournois sont spécifiques : les participants jouent pour de gros prix, pour le classement et le prestige. Beaucoup de caractéristiques distinctives peuvent être relevées. Les choses sont différentes au Championnat du Monde ou en Coupe du Monde. Chaque participant joue de toutes ses forces. Ce n’est pas le premier tournoi. J’ai été Chef Arbitre lors de la première étape du circuit Grand Prix à Bakou. J’ai remarqué qu’ils commencent plutôt attentivement. Les nulles rapides sont interdites ici. Et en fait, personne n’essaie de terminer la partie paisiblement. Par exemple ce tournoi ne peut pas être comparé à la Coupe du Monde car le système est différent. Les participants jouent une partie après l’autre. Ils se préparent pour chaque partie. Ils savent contre qui ils joueront s'ils réussissent à passer à la ronde suivante. Alors qu’ici il y a une préparation définie pour jouer contre treize participants, c’est un devoir.


Nous aimerions parler de l’Azerbaïdjan. Quel est le secret des récents succès des joueurs d’échecs de l’Azerbaïdjan ?

Premièrement, le secret se trouve dans les joueurs eux-mêmes. De nombreux joueurs talentueux sont arrivés d’un coup. Il y en a cinq : Teimur Radjabov, Shakhriyar Mamedyarov, Vugar Gashimov, Rauf Mamedov et Gadir Guseinov. Il y a une certaine période dans chaque pays où plusieurs joueurs apparaissent en même temps. La même situation est survenue à Lvov, lorsqu’un groupe de tels joueurs est soudainement apparu en même temps – Belyavsky, Mihalchishin, Romanishin. Nous sommes chanceux d’avoir de tels bons et talentueux joueurs. Lorsqu’un ou deux joueurs sortent du lot, d’autres essaient de les rejoindre, et c’est une sorte de compétition qui stimule le développement. De plus, c’est important que le Gouvernement de la République porte une attention au développement des échecs. Le Président du pays est à la fois le Président du Comité National Olympique. Et avant lui, son père Geidar Aliev avait l’habitude d’aider Radjabov, Gashimov et Gadir Guseinov alors qu’ils étaient juste de bons garçons de 9-10 ans. Shakhriyar n’était alors pas là, pas à cause de son âge, il est plus âgé que les garçons. Le fait est que son ascension a été inhabituelle. Normalement, les enfants montrent des résultats vers 9-10 ans, alors que Shakhriyar a commencé à grandir fortement après 14 ans.

Parlez nous du match entre l’Azerbaïdjan contre le reste du monde, qui est prévu en mai de cette année.


Nous tenons la Coupe du Président pour honorer Geidar Alievich à l’occasion de son anniversaire le 10 mai. Chaque année nous organisons différentes activités. Nous avons maintenant eu une nouvelle idée. Nous pensons que nos joueurs d’échecs peuvent se battre contre le reste du monde. Chaque pays n’a pas des joueurs d’échecs qui peuvent jouer dans l’équipe combinée mondiale. Nous avons alors décidé de jouer des parties rapides. Nous avons déjà commencé les négociations avec la FIDE. Les joueurs aiment aussi l’idée. Nous avons décidé de prendre un représentant par pays. Vishvanatan Anand, Vladimir Kramnik, Alexei Shirov et Sergey Karyakin représenteront l’équipe combinée mondiale. Ce match va certainement contribuer à la popularisation des échecs en Azerbaïdjan et dans le monde entier. L’intérêt est très grand, alors on verra ce que cela donnera.

Pensez-vous que les joueurs d’échecs peuvent regagner la popularité qu’ils avaient dans les années 60-70 du siècle passé ?

Le système est aujourd’hui différent. Cependant, l’intérêt pour les échecs ne s’est pas affaibli dans les pays où les gens sont passionnés d’échecs. Par exemple dans notre pays, les échecs sont même devenus plus populaires qu’ils l’étaient à l’époque. Bien sûr, c’est en relation avec le soutien gouvernemental pour les échecs. C’est aussi important d’avoir des joueurs talentueux. Les jeunes vont jouer aux échecs. Après que l’Azerbaïdjan ait commencé à participer aux Championnats du Monde et Européens des Jeunes, il n’y pas eu une seule année où nos athlètes n’ont pas remporté de médailles. De plus j’ai présenté un programme d’échecs sur une chaîne de la télévision nationale pendant 40 ans. La télévision Russe a stoppé la diffusion du programme « les échecs à l’école » qui était présenté par Averbakh et Belavenets. Nous avons de tels programmes qui sont diffusés quatre fois par mois. Ce fait démontre aussi que l’intérêt pour les échecs dans notre République est grand. J’aimerais qu’il y ait le même intérêt dans les anciens pays de l’Union Soviétique.
 
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